Exhumations, nombre de victimes : la désinformation du Monde (1995-2012)
De la chute de Srebrenica aux procès actuellement en cours de Radovan Karadzic et de Ratko Mladic, Le Monde a régulièrement présenté comme un fait avéré la mise à mort systématique de 6000 personnes, voire de 8000 ou de 100001. En mai 2011 par exemple, le quotidien évoquait « l’extermination de 8000 Musulmans à Srebrenica »2. En mai 2012, il était question de « 6000 hommes exécutés au fusil et au pistolet, dans les écoles, des fermes, des hangars »3. Un massacre qui serait d’autant plus incontestable qu’il est supposé avoir été l’objet d’une enquête placée sous le signe de l’expertise, autrement dit de la science et de la technique. Comme l’écrivait le quotidien en mars 2000, lors du procès Krstic, « les charniers ont été ouverts, les lieux des exécutions étudiés, les cadavres autopsiés »4. Ultérieurement, le recours à l’ADN pour l’identification des victimes sera présenté comme une preuve supplémentaire de l’extermination de ces 6000 à 8000 hommes5. Le « génocide » de Srebrenica serait ainsi scientifiquement prouvé.
- a) Le scénario invraisemblable du T. P. I. Y.
Nombreux pourtant sont les éléments qui incitent à douter de cette thèse. Le premier d’entre eux est fourni par les réquisitoires préliminaires de l’Accusation elle-même. Au procès Krstic, comme récemment lors des procès Karadzic et Mladic, cette dernière propose un scénario peu plausible. Certes, elle suppose à juste titre que les Serbes n’auraient pas pu perpétrer un tel massacre sans chercher à le dissimuler. Mais l’Accusation paraît peu crédible quand elle affirme que ce serait deux mois après le massacre que les autorités militaires serbes de Bosnie se seraient mises à craindre « que la communauté internationale ait vent de la disparition de ces milliers de Musulmans et de leur exécution »6.
Pour l’Accusation en effet, les Serbes auraient procédé à la liquidation systématique de milliers d’hommes, tout en étant persuadés que les fusillades massives suivies de la disparition d’un nombre considérable d’individus allaient passer inaperçues. Et ce dans une région deux fois plus petite qu’un département français et à proximité de centaines de soldats de l’O. N. U. . Ce qui ajoute à l’invraisemblance de ce scénario, c’est que le ciel et le territoire bosniaques étaient, de notoriété publique, observés en permanence par les avions, les U2 et satellites de l’O. T. A. N. . Comment les officiers et soldats serbes auraient-ils pu ignorer cette surveillance alors qu’elle avait été publiquement décrétée par l’O. N. U. trois ans avant, au début de la guerre en Bosnie ?
Quant à l’attitude des autorités serbes bosniaques quelques mois après les massacres de Srebrenica, elle ne cadre guère non plus avec le scénario du T. P. I. Y. . Car début 1996, ces autorités laissent les experts de l’Accusation du T. P. I. Y. commencer leurs travaux en Republika Srpska. Le Monde s’en étonne : « L’attitude serbe est étrange. Non seulement la police de Srebrenica ne tente pas de masquer les charniers, mais elle emmène les émissaires visiter les lieux d’exécutions ». Même étonnement, signale encore le quotidien, de la part de John Shattuck, secrétaire d’État étasunien aux droits de l’homme. Il revient de Srebrenica « décontenancé ». Souhaitant visiter des sites d’exécution ou les charniers présumés, il raconte que « d’eux-mêmes les Serbes m’ont accompagné à six endroits ». Le Monde évoquera également le cas Elisabeth Rehn, rapporteur spécial de l’O. N. U. . , qui aura la même surprise quand elle constatera l’aide que lui apportaient les policiers serbes de Srebrenica7.
Là encore, difficile de croire que des massacres tels que ceux évoqués par le T. P. I. Y. aient pu être ignorés de ces policiers. Il paraît également peu vraisemblable que ces mêmes policiers serbes, au courant du massacre de plus de 6000 hommes, aient pu mettre les enquêteurs du T. P. I. Y. sur la piste des crimes8.
- b) Ce que prouvent les exhumations du T. P. I. Y.
Quant aux exhumations auxquelles le T. P. I. Y. a procédé entre 1996 et 2001, elles n’ont nullement apporté la preuve du scénario présenté par l’Accusation et diffusé par Le Monde.
A partir de 1996 en effet, les experts du T. P. I. Y. commencèrent ces travaux d’exhumation en se limitant aux charniers suspects, à savoir ceux qui étaient supposés renfermer les victimes d’exécutions sommaires. Comme l’a rappelé récemment Jean-René Ruez dans sa déposition au procès Karadzic, les enquêteurs du T. P. I. Y. ne s’occupèrent pas des charniers qui étaient sur l’itinéraire de la 28ème division. Ils considéraient qu’ils contenaient les corps de ceux qui étaient tombés lors des combats, soit, selon eux, des personnes tuées dans le cadre légal fixé par le droit de la guerre9. C’est finalement en 2001 que les experts du T. P. I. Y. clôturaient leur enquête. Ils déclarèrent avoir mis à jour 2028 corps de personnes dont ils disaient qu’elles avaient été exécutées sommairement10.
- c) Manipulations et spéculations autour des preuves
Toutefois, le nombre de ceux qui ont incontestablement été victimes d’exécutions sommaires est nettement inférieur. Il s’établit à 448, soit le nombre des bandeaux servant à cacher les yeux et de liens servant à immobiliser les mains11. Indubitablement, ceux dont les corps ont été trouvés à proximité de ces objets ont été assassinés par les forces serbes. Mais ce sont les seules preuves incontestables de ce que Le Monde et le T. P. I. Y. appellent le « génocide ». Par conséquent, nous sommes loin de la thèse de l’extermination scientifiquement prouvée de 8000 hommes.
Nettement inférieur au chiffre de victimes exhumées, le nombre de bandeaux et de liens est l’objet de manipulations diverses de la part de l’Accusation et du Monde. Comme s’il s’agissait de faire croire que ces preuves incontestables d’exécutions sommaires avaient été retrouvées sur l’ensemble des personnes exhumées. En février 2012 par exemple, on pouvait lire dans Le Monde « qu’au moins 6000 hommes, tous musulmans, ont été exécutés à Srebrenica, les yeux bandés et les poignets liés »12. Dans le même article, le quotidien citera un expert du T. P. I. Y. évoquant « 60% de bandeaux dans les fosses communes ». Occasion pour Le Monde de laisser entendre que le propos de l’expert de l’Accusation s’appliquait à l’ensemble des morts de Srebrenica alors qu’il était question des 104 cas de son secteur de fouilles13.
Lors du procès Karadzic, le procureur usera de procédés similaires dans son réquisitoire. Sans citer le nombre de ceux qui furent effectivement trouvés, il présentera aux jurés la photo d’un unique bandeau pour suggérer que toutes les victimes en portaient14.
- d) Dans l’écrasante majorité des cas la cause de la mort est indéterminée
Pour ce qui est des autres corps, ceux qui ont été retrouvés sans liens ni bandeaux, il n’a pas été possible, dans 90% des cas, de déterminer la cause de la mort15. Lors du procès Srebrenica 2, les experts de l’Accusation admettront eux-mêmes qu’étant donné l’état des corps, on ne peut déterminer ni le moment ni la cause de la mort16. Impossible en particulier de déterminer la distance entre le tireur et la victime17. Ce sont donc les analyses médico-légales fournies par l’Accusation elle-même qui ne permettent pas d’assimiler ces cas à des victimes d’exécutions sommaires.
Pourtant, du procès Krstic à celui de Mladic, l’Accusation persiste à nier la présence de victimes de combats parmi les corps exhumés. La question serait « ridicule », voire « insensée »18. Etonnante position que celle de l’Accusation. Elle admet que des « combats acharnés » ont eu lieu mais semble contester qu’ils aient pu faire des victimes.
Il est toutefois probable que le chiffre de ceux qui furent massacrés à Srebrenica était bien supérieur à 448. A la lumière de la reconstitution des évènements, on peut penser que toutes les victimes d’exécutions sommaires n’eurent pas les yeux bandés et les mains liées. On songe en particulier aux prisonniers qui furent assassinés à la suite des mutineries ou des tentatives de mutinerie dans les divers lieux où les prisonniers furent rassemblés. Notamment au hangar de Kravica19, à la Maison de la culture de Pilica20 et à l’école d’Orahovac21.
Les analyses médico-légales montrent en effet que 505 personnes présentent des blessures par balles22. Certes, ces blessures peuvent aussi bien être dues à des exécutions qu’à des combats.
Toutefois, même si l’on intègre en bloc l’ensemble des corps présentant des lésions par balles dans le nombre des personnes exécutées, on est loin de parvenir au chiffre de 6000, à plus forte raison de 8000 personnes exécutées par les forces des Serbes de Bosnie.
- e) Le Monde fait disparaître les combats de Srebrenica
Quant aux combats entre les milliers d’hommes armés de la colonne musulmane et les forces serbes, ils sont systématiquement occultés par Le Monde. Pour le quotidien, tout musulman disparu à partir du 11 juillet 1995 ne peut qu’avoir été exécuté par des Serbes. Thèse d’autant plus fallacieuse que plusieurs témoins et experts de l’accusation du T. P. I. Y. ont admis que des combats acharnés ont effectivement eu lieu23. Comment croire que les milliers d’hommes de la colonne se seraient laissés tuer sans réagir ?
Rappelons également que l’ex-chef d’État-major de l’armée des Musulmans bosniaques, S. Halilovic, a lui-même fait état publiquement de ces combats, les considérant même comme un succès pour son armée24.
Quant aux juges et à l’Accusation du T. P. I. Y., ils ont eux aussi admis la réalité de ces combats meurtriers, même si ces derniers apparaissent bien peu dans les réquisitoires25. Certes, sans autres preuves incontestables que les 448 bandeaux, ils persistent à considérer tous les corps exhumés par leurs experts comme des victimes d’exécutions. Pourtant, contrairement au Monde, l’Accusation a reconnu depuis longtemps la présence dans la colonne de 5000 hommes appartenant aux forces armées musulmanes, chiffre sans doute inférieur aux chiffres réels. Au procès Krstic et Srebrenica 2, comme récemment au procès Mladic, l’Accusation a admis que « des combats intenses » ont effectivement eu lieu26.
Mais il semble que toute allusion à la 28ème division et aux combats ait cet inconvénient majeur pour Le Monde : celui de compromette la thèse du « génocide » et des 8000 personnes exécutées sommairement. Raison pour laquelle, de 1995 à 2012, le quotidien n’y fera quasiment jamais allusion.
Tout rappel des faits relatifs aux combats est ainsi assimilé par Le Monde au discours des responsables supposés du massacre. Ce sera le cas en mai 2012 dans le compte-rendu d’une séance du procès Karadzic. Lorsque ce dernier fera allusion aux combats, le quotidien tentera de présenter l’intervention du prévenu comme une tentative dérisoire de nier l’évidence du « génocide »27.
- f) Questions sur les tombes de Potocari et les manipulations de Sarajevo
Il reste que le 11 juillet 2012, 5137 personnes identifiées par l’analyse ADN ont été inhumées à Potocari. Encore faut-il préciser que ces analyses ne peuvent pas être assimilées à autant de preuves d’assassinats. Car par définition, l’analyse ADN ne permet pas de donner la cause et la date du décès. Elle ne permet que l’identification d’un corps. Il est donc fallacieux, comme on le fait généralement, en particulier au Monde, de laisser entendre que ces analyses ADN fourniraient la preuve de l’assassinat des personnes enterrées à Potocari28.
Dans quelles conditions les personnes enterrées à Potocari sont-elles alors décédées?
S’il est certain, nous l’avons vu, que de nombreuses personnes ont été assassinées, d’autres sont mortes dans les combats avec la 28ème division. D’autres ont été victimes de mines. D’autres encore sont tombées lors des combats entre Musulmans qui ont eu lieu à l’intérieur de la colonne entre ceux qui voulaient se rendre et ceux qui voulaient les en empêcher29. D’autres encore ont été victimes des tirs d’artillerie du 2ème Corps musulman lorsque ce dernier, venant de Tuzla, a cherché à aider la colonne30.
Nombre de questions demeurent pourtant : pourquoi n’a-t-il n’a pas été possible de vérifier la fiabilité de ces identifications par l’ADN ? Ayant demandé à plusieurs reprises d’en disposer dans le cadre de la procédure, la défense, lors du procès Popovic, n’a reçu qu’un nombre très limité de cas31.
On est aussi en droit de se demander si les autorités de Sarajevo ont inclus dans le nombre des victimes celles qui sont tombées dans les combats de 1992-1993. Et si elles n’ont pas également intégré dans ce nombre ceux qui sont morts de mort naturelle. Question d’autant plus justifiée que, comme l’a reconnu en janvier 2012 au procès Karadzic un expert de l’Accusation, les exhumations ont aussi eu lieu dans les cimetières32.
L’hypothèse de manipulations de Sarajevo autour du nombre de morts est d’autant plus légitime que, loin de se limiter aux seuls Serbes, elle est faite publiquement du côté musulman.
Par Hakija Meholic par exemple. Chef de la police de Srebrenica entre 92 et juillet 95, il demande « que l’on dise la vraie vérité sur Srebrenica et que cessent les manipulations avec les victimes ». Ou par Ibran Mustafic. Ancien député de Srebrenica du SDA, le parti du président Izetbegovic, il s’en prend aujourd’hui aux autorités de Sarajevo, évoque des chiffres de victimes manipulés et demande que cesse « la commercialisation de Srebrenica ».
Même Nacer Oric, l’ancien chef de la 28ème division, a publiquement confirmé dans un livre récent les manipulations autour du nombre de victimes de Srebrenica. Il fait état de tous ceux qui, tombés entre 1992 et 1993, sont enterrés à Potocari comme victimes du « génocide » de juillet 1995. Dans un livre plus ancien écrit et publié en 1994, il donnait la liste des combattants décédés, soit plus de 1000 personnes. Sont-elles oui ou non enterrées à Potocari ?
De son côté le Centre de recherche et de Documentation de Sarajevo, celui qui, en 2007, a donné une évaluation du nombre de morts durant la guerre de Bosnie qui depuis fait autorité, confirme les manipulations sur Srebrenica33. Son directeur, Mirsad Tokac, a déclaré que 500 personnes faisant partie de la liste des personnes disparues, sont en fait vivantes.
Et, alors que son enquête sur le cimetière de Potocari est en cours, il a déjà constaté que plus de 70 personnes n’avaient aucun rapport avec les évènements de juillet 1995.
Certes, la volonté des autorités musulmanes de gonfler le nombre des victimes n’est pas en soi surprenante. Cette propension à l’exagération, voire à la démesure, on la constate dans toutes les guerres et dans tous les camps. Elle persiste même souvent longtemps après la fin des hostilités. Sauf que dix-sept ans après les accords de Dayton, la guerre n’est toujours pas finie aux yeux de Sarajevo. Loin de vouloir la paix avec les Serbes les autorités musulmanes ont toujours pour objectif d’étendre leur souveraineté sur l’ensemble du territoire de Bosnie-Herzégovine34. Dans cette perspective, discréditer leurs ennemis serbes auprès de l’opinion publique mondiale est indispensable. La guerre des chiffres de victimes n’est ici que la poursuite de la guerre par d’autres moyens. Comme la bataille qui se déroule à La Haye par T. P. I. Y. interposé.
Toutefois, ces mêmes autorités poursuivent un autre objectif, au moins aussi important : se rendre légitimes auprès de leur peuple pour conserver leur pouvoir. Ce qui nécessite de souder et mobiliser les Musulmans de Bosnie aussi longtemps que possible contre les auteurs du « génocide », à savoir les Serbes de Bosnie.
L’ancien député SDA de Srebrenica Ibran Mustafic a eu recours à cette image pour évoquer le rôle de Srebrenica dans la construction de l’Etat musulman de Bosnie : « C’était la coutume chez nous quand on bâtissait une maison et qu’on en coulait les fondations, d’égorger quelque chose sur ces fondations. Il semble que Srebrenica ait été l’agneau sacrifié sur les fondations de cet Etat (…)35.
Mais après avoir fait jouer, nous l’avons vu, à la bourgade de Bosnie orientale ce rôle historique décisif dans la formation de l’État, les autorités de Sarajevo sont parvenues à faire de Srebrenica l’épicentre de l’identité musulmane bosniaque. Pour entretenir à leur avantage la flamme identitaire, gonflent-elles aujourd’hui le chiffre des victimes de Srebrenica comme elles l’avaient fait avec les victimes de la guerre de Bosnie ?
Une opération dont, on s’en rappelle, le quotidien s’était fait le porte-voix pendant près de 15 ans36.
1 Dans Le Monde en effet, le chiffre des victimes des massacres de Srebrenica varie sensiblement. Il était en effet de 10000 le 30-01-1996. Plus récemment, il peut changer d’une semaine à l’autre. Le 29/30-05-2011 par exemple, il est de 8000. Le 5/6-06-2011, il est de 7000. Un an plus tard, le 16-05-2012, il est de 6000.
2 LM, 28-05-2011.
3 LM, 16-05-2012.
4 LM, 14-03-2000.
5 LM, 27-02-2012.
6 K, 13-03-2000, p. 481 ; Voir réquisitoire du procès Mladic, le 17-05-2012, p. 652-653 et celui du procès Karadzic, le 02-11-2009, p. 623.
7 LM, 08-02-1996. Voir aussi LM, 22-01-1996 ; LM, 23-01-1996.
8 Signalons aussi l’analyse de Stéfan Karganovic et Lioubicha Simic du srebrenica historical project.
Elle confirme, chiffres à l’appui, l’invraisemblance de la thèse de l’Accusation. Comparant les statistiques du nombre d’habitants à Srebrenica au moment de sa chute en juillet 1995 avec le nombre de ceux arrivés à Tuzla quelques jours après, ils en arrivent à la conclusion que la disparition de 8000 hommes, sans même parler des conditions dans lesquelles ces personnes sont mortes, est tout simplement impossible. En effet, si l’on admet l’hypothèse basse du T. P. I. Y., celle selon laquelle il y avait 38000 personnes à Srebrenica le 11 juillet 1995, et qu’on soustrait de ce chiffre ceux qui sont arrivés à Tuzla, soit 35632, on arrive au chiffre de 2368 personnes disparues. Si l’on prend l’hypothèse moyenne du tribunal, à savoir 40000 habitants à Srebrenica, on arrive à 4368 personnes disparues. Si l’on prend l’hypothèse la plus haute, soit 42000 habitants à Srebrenica, on arrive à 6368 disparus. D’où la conclusion de Stéfan Karganovic : « 8000 hommes exécutés, c’est tout simplement impossible ». Rappelons que dans les trois hypothèses, les chiffres des disparus ne peuvent être, en raison des combats, assimilés à des exécutions Stéfan Karganovic et Lioubicha Simic, « Le Bilan », srebrenica.historical.project@gmail.com .
9 31-01-2012, p. 23993, pp. 24026-28.
10 K, 26-06-2001, p. 9879. Voir aussi l’audition de Jean-René Ruez devant la Mission d’information de l’Assemblée nationale sur Srebrenica, le 22-02-2001.
11 Sr2, 10-12-2007, p. 18969.
12 LM, 26/27-02-2012.
13 Procès Karadzic, 30-01-2012, p. 23889.
14 Idem, le 02-11-2009, p. 659.
15 Voir Lioubicha Simic, Srebrenica à la lumière des preuves médico-légales, juin 2012, srebrenica.historical.project@gmail.com ; S2, 10-12-2007, p. 18957.
16 Sr2, 20-02-2007 p. 7388; Sr2, 21-02-2007, p. 7519.
17 Sr2, 19-02-2007, p. 7368
18 K, 26-06-2001, p. 9880 ; Procès Mladic, 16-05-2012, p. 512.
19Kravica: Sr2, 02-05-2007, p.10827; Sr2, 18-05-2007; Sr2, 18-05-2007, p. 11783; Sr2, 28-06-2007, p. 13482; Sr2, 09-07-2007, p. 13560.
20 Dom Kultura: Sr2, 04-05-2007, p. 10980.
21 Orahovac: Sr2, 10-04-2007, p. 10061; Sr2, 01-05-2007, p. 10758.
22 Voir Lioubicha Simic, Srebrenica à la lumière des preuves médico-légales, juin 2012, srebrenica.historical.project@gmail.com ;
23 K, 20-03-2000, pp. 804-05; K, 19-07-2000, pp. 5323-25.
24 Voir son livre Lukava Strategia, publié à Sarajevo en 1997 et cité dans le rapport de la Republika Spska sur Srebrenica.
25 Voir paragraphe 77 du jugement du général Krstic.
26 Procès Mladic, le 16-05-2012, p. 504.
27 LM, 26/27-02-2012.
28LM, 26/27-02-2012.
29Sr2, 18-05-2007, pp. 11757, 11783; Sr2, 05-12-2007, p. 18000.
30Sr2, 27-08-2007, pp. 14375, 14409; Sr2, 03-02-2009, p. 31030.
31 Sr2, 24-07-2008, p. 23001; Sr2, 29-04-2009, p. 1412.
32 Procès Karadzic, 31-01-2012, p. 23956.
33 C’est ce même institut qui évaluera à 100 000 le nombre de morts pendant la guerre de Bosnie. Un chiffre plus de deux fois inférieur de celui diffusé par Le Monde de 1993 à 2007. Faisant invariablement état de 200000 morts de 1993 à 2007, Le Monde suggérera le plus souvent qu’il s’agissait de victimes musulmanes. Il apparaîtra que le nombre des victimes de la guerre est de moins de 100000, parmi lesquelles 65000 sont musulmanes et 25 000 sont serbes. Le Centre de documentation, établira également que la plupart des victimes dans tous les camps sont des hommes (89%).
34 Voir plus haut, p. 155, Jean-René Ruez vu par Le Monde : un enquêteur au-dessus de tout soupçon.
35 Junge Welt, 26-07-1996, cité par B. I. N° 5, septembre 1996.
36 Voir page précédente, note 5.